Le FN entre en campagne
La campagne des élections européennes vient de commencer dans nos petites communes, dans cette ruralité que d'aucuns se plaisent à appeler la France profonde.
Non pas que notre section socialiste du Val de l'Aisne n'était pas sur le pont (celà fait quelques semaines que nous militons pour la victoire de la liste emmenée par Gilles PARGNEAUX) mais nous étions les seuls véritablement présents sur le terrain.
Il ne faisait aucun doute, malheureusement, que le Front National allait marquer rapidement sa présence.
C'est chose faite depuis aujourd'hui: nos affiches sur lesquelles quelques rares annonces de Brocantes tentaient timidement d'empiéter ces derniers jours viennent d'être recouvertes sans vergogne par celles du FN appelant à voter pour Marine LE PEN; nos 4 pages appelant à changer l'Europe ont laissé place à des tracts dont on ne connait que trop bien le contenu.
"L'europe fait mal" annonce tout de go le papier, bardé d'une marianne salement amochée dans un marketing politique parfaitement maitrisé et toujours aussi nauséabond.
Et d'en appeler aux peurs des français, à nos plus bas instincts aussi.
Les grandes préoccupations du moment sont bien sur passées en revue: le chômage, le pouvoir d'achat, les délocalisations, la disparition des services publics (qui hier encore étaient dans la bouche des leaders d'extrême droite un "mal français").
Le couplet xénophobe n'est pas oublié avec l'immigration qui mettrait "en péril notre souveraineté territoriale et notre équilibre social" et l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne utilisée comme ultime repoussoir.
Toujours les mêmes recettes: l'incantation , la captation du malaise social et la désignation du bouc émissaire.
Un discours simple (on pourrait dire simpliste) avec un coeur de cible parfaitement identifié: les classes populaires.
Notre territoire qui a connu une triangulaire lors de la dernière élection Cantonale (DVD-PS-FN) et un vote d'extrême droite constant depuis (la présidentielle et les législatives n'ont pas échappé à la règle) constitue en celà un enjeu électoral pour ceux qui en appellent au vote défouloir.
Face aux mystificateurs de tout poil, ceux-là mêmes qui récusent dans leur programme le salaire minimum, le droit syndical et qui érigent la haine de l'autre en étendard politique nous devons opposer la seule réponse qui vaille dans la constrution d'une europe sociale à la fois protectrice et émancipatrice, une europe où les hommes et les femmes sont au coeur du projet.
Cette réponse, c'est le vote socialiste.
Arnaud BATTEFORT
1er secrétaire fédéral délégué du Parti Socialiste de l'Aisne.
Secrétaire de la section du Val de l'Aisne/ Canton de Vailly